Jensen ♪ in a world where everyone is over exposed, the coolest thing you can do is maintain your mystery

Ta vie, ça aurait pu être un long fleuve tranquille, mais c’est en réalité loin d’être le cas. Déjà, il t’a fallu attendre ton adolescence pour enfin rencontrer ton géniteur. Du moins, il a fait partie de ta vie les quelques premiers mois de ta vie, mais est bien vite parti, alors t’en a eu absolument aucun souvenir. D’ailleurs, il ne t’a même pas reconnu officiellement, c’est pourquoi tu portes le nom de famille Edwards, celui de ta mère. S’il t’avait reconnu, tu t’appellerais Jensen Likaakau. Ton père c’est un hawaîen qui a mal vécut de venir vivre sur le continent et qui a pris la poudre d’escampette dès qu’il a pu. Sa nouvelle paternité lui a fait peur, alors il s’est enfui, tel le lâche qu’il est. Tu as donc grandit seul, avec ta mère, qui pour subvenir à vos besoins bosser énormément, elle cumulait deux emplois et toi, bah tu as dû rapidement apprendre à t’auto gérer. Tu as mûrit et grandit trop vite. Tu as appris à faire attention, à être économe, et surtout à t’auto-suffire. Les gamins, à l’école, tu les détestais. Beaucoup se moquaient de toi parce que t’avais pas de papa. T’as jamais compris l’acharnement que tu as subit. Tu as encaissé les insultes sans rien dire, personne n’a jamais rien su de ce que tu as vécut, pas même ta mère. Tu t’es juste isolé, trouvant du réconfort et de l’apaisement à la solitude. T’es devenu le petit intello, rat de bibliothèque solitaire. Tu t’es blindé, tu te fichais de ce que les autres disaient sur toi. Tu te focalisais sur tes cours et tu faisais tout pour être le numéro un. T’es devenu plutôt ambitieux comme garçon, faisant le bonheur et la fierté de ta maman. C’était elle et toi contre le reste du monde. Y’a eu des temps difficiles, mais vous étiez ensemble, soudés et ça te suffisait.

T’avais pas prévu dans l’équation qu’une tornade allait t’enlever la seule personne qui t’étais la plus importante au monde, te laissant totalement seul. Katerina est passée par-là, emportant tout sur son passage, emportant 1 836 âmes dans son sillage. 1 836 personnes, une seule comptais à tes yeux. T’avais à peine douze ans. T’as été placé en orphelinat, le temps de retrouver ton père et d’organiser ton départ. T’étais pas prêt pour ça toi. Tu t’es encore renfermé un peu plus sur toi-même. T’aurais préféré là, dans cet orphelinat, que de rejoindre ce père qui n’a pas voulu de toi. Mais t’as pas eu ton mot à dire et t’as atterri quelques mois plus tard à Hawaï chez cet homme dont tu ne connaissais rien ou presque. L’adaptation a été difficile, très difficile. Il avait refait sa vie, t’a du intégrer son monde et même si personne n’a jamais été mauvais avec toi, tu comprenais dans le regard de sa femme, de ses enfants, que t’étais pas vraiment le bienvenu. Ils étaient distants avec toi, alors t’étais distant avec eux. De toute façon, t’avais pas envie d’être là. Finalement, avec les années, t’as fini par t’entendre avec un de tes demi-frères, un sur les deux, c’est pas si mal. Même avec ta belle-mère, vous avez réussi à apprendre à vous apprécier. Par contre, avec ton père, il n’y a rien à faire. Plus le temps passait et plus le fossé se creusait. Tu n’as jamais réussi à lui pardonner de t’avoir lâchement abandonné. T’es parfois impulsif, les mots dépassent ta pensée, même si tu as souvent pensé la plupart des choses que tu as pu lui dire. Impossible pour vous de vous entendre, de vous comprendre. Chaque fois que vous vous croisez, c’est tendu, électrique et ça tourne à la guerre ouverte. D’autant plus que lui et sa famile sont très ancré dans les traditions, ce que toi, t’as du mal a accepter.

Tout ça ne t’a nullement empêché de bosser, de te concentrer sur tes études. Tu as redoublé d’effort même et d’être mis un peu de côté, ça t’a bien aidé au final. Tu n’avais en tête qu’une seule chose, réussir et prouver que t’as pas besoin d’eux. Réussir en souvenir de ta maman, et continuer de la rendre fière de toi de là où elle est, parce que tu sais qu’elle veille toujours sur toi. T’as envie d’y croire. T’as liberté tu l’as attendue avec impatience. T’aurais pu partir dès la majorité, mais tu ne voulais pas non plus te précipiter et faire n’importe quoi. T’as pris le temps d’économiser, de préparer ton départ. Un temps, t’avais même envisagé de quitter Hawai et repartir chez toi, à La Nouvelle-Orléans. Mais finalement, tu t’es fait quelques amis, tu commences à te faire à la vie ici et puis t’as pas totalement fini tes études. Les gros bouleversements, t’es pas friands et tu as déjà eu ton lot, alors t’as décidé de rester là. T’as attendu d’avoir ton premier emploi pour finalement te lancer et t’as trouvé une petite colocation sympa. D’abord avec Mia, vous vous adorez malgré les nombreuses engueulades du à vos deux caractères très différents. Puis rejoins par Jamie et Teddy. Tu les adore, même si dès fois tu te dis que ce serait plus simple pour toi de vivre seul. Mais tu t’es habitué à eux, et avec eux, t’es plus vraiment le même. Enfin si, t’es toujours toi, mais ils ont le privilège de voir et connaitre une facette moins solitaire et mystérieuse de ta personnalité. Ils peuvent voir la personne que tu étais avant que le sort ne s’acharne à faire de toi cet être si solitaire. T’es un peu le papa, le sérieux de la bande et t’aimes veiller sur eux comme ça. Et même si tu l’avoues pas, t’aime bien leur manière de te dérider un peu aussi parfois, ça te fait du bien leur fraîcheur et leur insouciance.

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